On dit qu’un enfant a une infection urinaire quand 100 000 bactéries d’un seul type sont présentes dans un seul millilitre de son urine, c’est-à-dire que l’urine est concentrée à 105/ml. Selon les statistiques, c’est une maladie assez courante, 2 à 5% des enfants sont touchés et on remarque une plus forte prévalence chez les filles.

Quand un enfant se plaint de brûlure à la miction ou de difficulté à uriner, nous pouvons déjà penser à une infection. L’envie fréquente de faire pipi ou le fait qu’un enfant fasse de nouveau pipi au lit peut aussi nous alerter. Chez le nourrisson, une fièvre et des troubles digestifs (diarrhée, vomissement, anorexie, …) peuvent accompagner l’infection urinaire. Mais avant toute conclusion, un diagnostic sérieux doit être réalisé.
Concrètement, un examen cytobactériologique des urines ou ECBU avec numération des germes peut facilement diagnostiquer la maladie. Cependant, ce qui est légèrement compliqué c’est le prélèvement de l’urine. En effet, avant le prélèvement, les organes génitaux doivent être nettoyés avec précaution, en utilisant un antiseptique. Il est même préférable de décalotter le gland chez le garçon. Chez le nourrisson, le prélèvement se fait la plupart du temps à l’aide d’une poche à urine adhésive qu’on achète en pharmacie. La poche est collée pendant 30 minutes et si le bébé n’a pas uriné pendant ce temps, il faut nettoyer de nouveau et replacer une nouvelle poche. L’examen de l’urine doit se faire dans les heures qui suivent le prélèvement pour que le diagnostic ne soit pas faussé. Les bactéries peuvent se multiplier assez vite.